Durée : 30 min- Tout public

 Quinn - corde lisse. Hélène Bou @ La Grainerie -  Toulouse

Note d'intention

Des masques, des dizaines qui jonchent le sol et recouvrent entièrement le tapis sous une corde qui pend. Des dizaines de visages aux orbites vides qui regardent vers le ciel. Un personnage arrive sur la scène, son visage est plongé dans l'obscurité. C'est comme s'il reprenait une tâche en cours. Il saisit un des masques et le plaque sur son visage. Il monte sur la corde. La danse prend la couleur du masque. Blanc, noir, or ...
Les masques sont rejetés sur le sol, certains se brisent. Cimetière de visages.
Le personnage démasqué peu à peu se métamorphose comme s’il y avait une persistance de la couleur des masques une fois ôtés, et va révéler un autre visage.

Parler d'Arlequin, des losanges et des pelures d'oignons. Des visages, celui des autres, celui de l'Autre. Des images. De la mort. De ce qui se soustrait. L'animal. La tendresse.

"De combien d'Arlequin faudra-t-il accoucher, combien faudra-t-il en tuer, en malmener, en écorcher en aimer pour que cette mascarade prenne fin ?

Moi Arlequin le survivant, à l'implacable géométrie à laquelle je me romps. Je me souviens. Des jours, des nuits dans l'obscurité. Des heures et des secondes suspendues au bord de ses lèvres et de son sourire muet. Des larmes retenues et de celles versées qui l'affranchiront peut-être. Des regards. De la somme des losanges. De ses multiples triangulations dans le hasard des errances selon un projet à ce jour totalement inconnu."

Quel est le véritable masque, celui que l’on porte devant soi ou celui que l’on dissimule?
L’esclavage n’est-il pas de porter des masques invisibles tout le temps et vivre dans la peur d’être à découvert.

La recherche sur Quinn traverse ces interrogations et se nourrit d’images empruntées au carnaval vénitien et des codes du théâtre Nô pour aller vers une esthétique stylisée et épurée et développer une ambiance sonore au service d’une émotion, d’une atmosphère.

Espace scénique

En intérieur ou extérieur sous chapiteau, sous vergue, sous poutre IPN, sous portique autonome, sous un arbre, sous une grue, sous une voûte ... ou tout point d’accroche à 6m50 de haut minimum et supportant une charge de 500 kg minimum.

La scénographie ouvre à tout type de jeux ( frontal, circulaire).
La proximité du public par rapport à l'espace de jeu me parait être une piste à privilégier.

Distribution

Hélène BOU - corde lisse /théâtre physique
Arthur SARTHOU - régie vidéo et montage

Ancien projet

Qui sort parfois de sa boîte inopinément.